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Macron en Chine : bilan d’un voyage plein de promesses

Ce début d’année 2018 a été marqué par la première visite officielle d’Emmanuel Macron en tant que chef de l’État en Chine. Le Président français et sa délégation, notamment composée de plus de cinquante chefs d’entreprise – dont Airbus, LVMH, AccorHotels, Dassault, Areva, BNP Paribas ou encore Safran – ont profité de leur séjour de trois jours dans l’Empire du Milieu pour aborder de nombreuses problématiques.

CBA revient sur le bilan de cette visite.

Développer des partenariats économiques


Face à l’émergence du marché chinois, cette visite avait pour but de développer et de rééquilibrer les relations bilatérales entre les deux pays. En comparaison aux autres puissances mondiales, l’influence économique française en Chine reste en effet relativement faible : sa balance commerciale est largement déficitaire par rapport à la Chine, avec un déficit annuel estimé à 30 milliards d’euros – le plus important de son commerce extérieur.


Pour combler ce déséquilibre, un certain nombre d’accords a été trouvé. Cela commence par la promesse du gouvernement chinois de lever l’embargo établi en 2001, suite à la crise de la vache folle sur la viande française « dans les six mois » à venir, favorisant ainsi les exportations de l’agriculture française en Chine. Ensuite, le Président français a négocié de nombreux contrats commerciaux, comme la commande de 184 Airbus A320 pour 2019-2020 pour une somme totale d’environ 18 milliards d’euros. Enfin, des accords ont également été trouvés afin d’accentuer la présence de l’industrie française en Chine, comme la construction d’une usine de retraitement du combustible d’Areva, pour un montant de 12 milliards d’euros ; ou encore l’ouverture d’un bureau pour l’entreprise française QWANT – un moteur de recherche – à Suzhou et réciproquement, l’ouverture d’un bureau en France de JD.COM pour produire du « made in France ».




Développer la relation sino-française

Cette visite a également été l’occasion pour le Président français d’affirmer son souhait de renforcer les relations et les coopérations entre les deux pays et d’insister sur le rôle commun des deux puissances sur la scène mondiale.


Pour cela, Emmanuel Macron a apporté son soutien « aux Nouvelles routes de la Soie » (projet chinois débuté en 2013 ayant pour but de relier la Chine à l’Europe par voie terrestre), favorisant ainsi les moyens de communication entre ces deux pays. Mais il a également émis certaines réserves quant à ce projet, qui pourrait, selon lui, mener à une « nouvelle hégémonie » chinoise, à éviter, dans les pays traversés. Ainsi, il se dit déterminé à endiguer les « investissements de pillage » d’une Chine qui vise le « dépassement technologique » de ses partenaires commerciaux.


Le Président français a également souligné l’importance de ce duo face aux problématiques environnementales. En effet, avec le retrait des États-Unis des accords de Paris, Emmanuel Macron souhaite que le couple sino-français soit le leaders de la transition énergétique dans les années à venir. Enfin, la question de la culture n’a pas été oubliée. Un accord a été conclu, et d’ici le printemps 2019, un musée d’art contemporain ouvrira ses portes à Shanghai.



Cette première visite officielle du Président français en Chine marque sa volonté de rééquilibrer l’ensemble de relations sino-françaises et de former un couple puissant en vue de lutter contre les problématiques qui se profilent à l’aube du XXIème siècle. Dans son discours au Palais Daming, la France souligne l’importance d’une alliance entre ces deux pays pour « l’avenir du monde » et le Président français promet « de revenir au moins une fois par an en Chine » pour témoigner de l’importance de ce couple.


Crédits photo :

Andy Wong / POOL

Matthew Ehret-Kump / Global Independant Analytics

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